Du 8 au 12 juin 2012
Notre dernier pays d’Asie est l’Indonésie, le plus grand archipel au monde (17000 îles) et le quatrième pays le plus peuplé du globe !
Notre première destination est Borobudur sur l’île de Java. Nous entrons dans le parc archéologique où le plus grand monument bouddhiste au monde s’étend sur cent dix neuf mètres ; Plus de deux millions de blocs de pierre forment cet édifice de forme pyramidale classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur tous les murs des quatre niveaux qui entourent le temple on peut admirer des centaines de sculptures absolument splendides représentant la description bouddhiste de l’univers. Au sommet soixante douze stupas et une belle vue panoramique. Nous restons plusieurs heures sur le site fascinés par les détails des sculptures et la beauté de l’ensemble du temple.
Dans l’après midi nous visitons le temple de Mendut, un autre édifice bien moins imposant que le premier mais tout aussi emprunt de spiritualité. A l’intérieur, une statue de Java de trois mètres de haut nous contemple dans le calme absolu.
Nous empruntons les vélos de notre jolie chambre d’hôte installée au cœur des rizières pour aller faire un tour dans les environs verdoyants. Le riz devrait bientôt être coupé et les énormes papayes accrochées aux arbres attendent d’être cueillies.
Alors que nous prenons notre dîner sur la terrasse, une musique traditionnelle résonne dans la nuit ; Intrigués, nous enfourchons nos bicyclettes pour nous diriger vers le village où toute la population s’est rassemblée pour faire la fête. Des jeunes gens habillés de costumes traditionnels dansent sous un petit préau bondé pour l’occasion et on nous laisse gentiment assister à cette petite fête populaire.
Après notre délicieux petit déjeuner (avec de succulentes papayes !), nous filons vers les villages alentours où nous assistons à la fabrication du tofu (pour plus de détails cliquer ICI) dont le jus, tout juste chauffé, peu se boire de suite, avec un peu de sucre c’est plutôt bon .
Au cours de notre ballade nous passons devant l’école élémentaire où les adorables petits bouts de choux nous offrent une représentation de musique locale des plus distrayantes.
En quête de la fabrique de poterie, nous apercevons par hasard un groupe d’enfants réalisant leur premier chef d’œuvre en terre cuite. Didier ne se fait pas prier lorsque le responsable de l’activité lui propose de fabriquer sa première poterie qui sera également, enfin nous l’espérons, classée au patrimoine mondial ! Un moment précieux en tout cas .
Dans un petit recoin, une grand-mère travaille une poterie encore malléable, on nous informe que mamie vient de fêter ses 82 ans !
Il est temps de rentrer récupérer nos valises et c’est Jamal qui nous emmène à bord de son bolide à la station de bus destination Bromo.
Nous grimpons la montagne dans l’obscurité pour voir le soleil levant sur le volcan Bromo, qui culmine à 2329 mètres d’altitude, instant magique que le levé du jour, même si temps est plutôt nuageux, sur ce géant absolument magnifique !
Puis nous grimpons au sommet du cratère de 800 mètres de diamètre et de 200 mètres de profondeur, en chemin nous découvrons un paysage lunaire splendide et au fond du cratère un petit lac blanc qui dégage une fumée odorante.
La vue panoramique est de toute beauté, nous restons un moment, silencieux, subjugués par la beauté du volcan et de ses alentours.
En nous éloignant définitivement du volcan, nous longeons de beaux paysages verdoyants.
Un autre volcan nous intéresse également, il s’agit du volcan Kawah Idjen. Pour pouvoir approcher ce dernier au levé du jour, nous dormons dans l’enceinte d’une fabrique de café car la région est mondialement réputée pour sa culture de Robusta d’excellente qualité.
A l’aube, nous grimpons vers le volcan Kawah Idjen. Son nom signifie « cratère vert » car il abrite un lac turquoise réputé pour être le plus acide de la planète.
La monté est un peu rude mais arrivés au sommet nous découvrons un spectacle époustouflant !
La vue sur le cratère est magique, avec son grand lac turquoise et son environnement absolument fantastique.
Les porteurs de souffre commencent à remonter du fond du cratère, ils sont des dizaines à mettre en péril leur santé chaque jour à raison de deux voyages aller retour, pour transporter dans leur panier l’osier le précieux souffre. Chaque portée pèse environ 80 kilos de souffre qui leur sera racheté six centimes le kilo !
Au fur et à mesure que nous descendons dans le cratère, l’odeur du souffre est de plus en plus présente. En bas du cratère, le souffre s’écoulant des tubes se transforme, au contacte du sol, en une grande plaque jaunâtre que les ouvriers cassent en morceaux à l’aide d'une barre de fer avant de les charger, encore brûlants, dans leur petit panier. La difficulté étant de pénétrer dans le nuage de vapeur de souffre qui dégage une odeur insoutenable. Pourtant, la plupart d’entre eux ne porte ni masque ni écharpe. Un travail hautement toxique payé une misère .
Nous trempons quelques secondes nos doigts dans l'eau chaude et acide du lac. L’environnement est extraordinaire, un panel de couleurs jaune, gris, ocre tapisse le volcan.
Du haut du rocher surplombant le cratère, Didier lève les bras au ciel se félicitant d’être dans un si bel endroit pour fêter son anniversaire, nous constaterons effectivement, en le voyant essayer de soulever le chargement de souffre, que la force de ses vingt ans est bien loin déjà .
Puis nous redescendons dans la montagne, au cours du trajet nous nous arrêtons à la pesée où les porteurs pèsent leur chargement avant la dernière descente, beaucoup d’entre eux sont contents de leur exploit, celui-ci vient de rapporter 78 kilos de souffre du fond du cratère !