MALAISIE ( BORNÉO)

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Itinéraire en Malaisie du 21 avril au mai 2012

Arrivée des Philippines par avion

21 Avril Kota Kinabalu (5 jours)

26 Avril Sépilok (2 jours)

28 Avril Labuk Bay (2 jours)

30 Avril Kinabatangan (2 jours)

2 Mai Sandakan

3 Mai Kuala Lumpur (5 jours)

8 Mai Cameron Highlands (3 jours)

11 Mai Penang (4 jours)

16 Mai Perhenthians (9 jours)

25 Mai Kapas (3 jours)

29 Mai Melacca (3 jours)

2 Juin Johor Baru

3 Juin Singapour (4 jours)

7 Juin Singapour vol pour Jogyakarta

BORNEO (Du 22 avril au 3 mai 2012)

Nous arrivons à Kota Kinabalu, sur l’île de Bornéo en Malaisie sous un gros orage, avec un bel arc en ciel vu à travers le hublot de l’avion.

Cette île est la quatrième île au monde par sa superficie (736 000 Km²) après l’Australie, le Groenland et la Nouvelle-Guinée, elle a la particularité d’être partagée en trois pays : la Malaisie, l’Indonésie et Brunei, minuscule pays producteur de pétrole.

Au petit matin, promenade sur le marché local où nous voyons un vendeur de café fraîchement moulu et où Didier tente en vain de jouer de la musique traditionnelle sur une série de petites cloches posées sur deux fils, donnant une résonnance tout à fait particulière.

Puis visite de la KK City Mosquée ouverte aux fidèles en 2000 et pouvant accueillir jusqu’à 12000 personnes ainsi qu’un temple et une pagode Chinoise qui nous rappelle notre voyage en chine.

Découverte d’une reconstitution d’un village traditionnel où de braves paysans portent encore les sceaux d’eau à l’aide d’une tige de bambou.

Dîner dans un restaurant hors du commun où l’on choisi son poisson parmi les nombreuses espèces frétillant dans des aquariums avant de passer à la casserole !

Aujourd’hui il neige sur Bornéo

Non pas tout à fait Cependant le temps est si couvert que nous abandonnons le projet d’effectuer la difficile randonnée qui mène en haut du Mont Kinabalu sans être certains de pouvoir profiter de la vue panoramique. Nous préférons aller sur les îles de Sapi et Manukan pour pratiquer du snorkeling et découvrir les fonds marins. Quelques beaux poissons mais rien à voir avec nos découvertes en Thaïlande et aux Philippines.

Nous partons pour Sépilok. Au cours des centaines de kilomètres que nous parcourons en bus, nous constatons que la forêt tropicale et toutes ses richesses ont été purement et simplement rasées pour laisser place à des milliers d’hectares de plantations de palmiers. Plus de 90% de la forêt tropicale a été sacrifiée en faveur d’une économie de marché ciblée sur la production d’huile de palme dont la Malaisie est le premier producteur mondial.

Les grappes de fruits du palmier, récoltées deux fois par mois et ce durant toute l’année, permettent de fabriquer l’huile utilisée au quotidien dans la cuisine asiatique mais également sud américaine et africaine, c’est l’huile la plus utilisée au monde.

Pour des amoureux de la nature comme nous, c’est vraiment navrant de voir la faune et la flore ainsi massacrées

Comme la jungle est réduite à un minuscule territoire, les animaux notamment les primates sont regroupés dans des parcs nationaux où un complément alimentaire leur est distribué chaque jour, la forêt manquant cruellement de nourriture.

Dans le parc de Sépilok, au centre de réhabilitation des Oran-Outangs, des bénévoles tentent de ramener à la vie sauvage des bébés singes qui se sont perdus dans les plantations de palmiers ou des singes blessés qui ont besoin de soins avant de reprendre leur liberté et nous pouvons admirer ces gros primates lorsqu’ils viennent chercher la nourriture qui leur est offerte.

Labuk Bay se trouve à une dizaine de kilomètres de Sépilok, nous arrivons dans un hébergement complètement perdu dans la forêt, nous sommes les seuls touristes à venir se perdre au milieu de nulle part, du coup nous bénéficions d’un dortoir pour nous seuls et tout le personnel est au petit soin pour nous

Jonathan, le guide local, nous emmène voir les fascinants singes proboscis dans le sanctuaire des singes où l’on apporte également un complément alimentaire aux primates et c’est l’occasion de voir ces derniers de très prêt, mais en se promenant dans la forêt on peut aussi les admirer dans leur environnement naturel, bondir de branches en branches, faisant des sauts spectaculaires en émettant leur cris particulier et c’est vraiment superbe ! Nous passons des heures, les yeux écarquillés comme des enfants éblouis par l’originalité de ces animaux dont nous ignorions l’existence jusqu’à ce jour. Le mâle dominant a un nez extrêmement développé et plat, qui lui sert de « corne de brume » pour alerter le groupe d’un éventuel danger mais c’est également un pouvoir de séduction pour les femelles qui ont quant à elles un petit nez retroussé. Les nasiques possèdent deux estomacs c’est la raison pour laquelle ils ont un si gros ventre. Plusieurs familles cohabitent mais un seul mâle dominant est toléré, les autres males doivent vivre dans un groupe à part.

Mais la forêt abrite aussi des dizaines d’espèces d’oiseaux magnifiques et dans la mangrove on déniche des superbes crabes bleus, des poissons étranges, d’énormes varans et plein d’autres animaux. Au cours d’une promenade de nuit, on découvre des insectes, petits comme des mouches et fluorescents, qui scintillent sur les arbres en donnant à ces derniers des illuminations telles des guirlandes de noël, c’est amusant.

Nous sommes désormais dans la ville de Sandakan où le vieux centre est terne et sans intérêt mais c’est d’ici que partent les tours pour la rivière Kinabatangan. Trois heures de bus pour rejoindre notre petit bungalow en bois au milieu des palmiers. Ballade en bateau dans l’après midi, sur la rive nous pouvons voir des éléphants venir se rafraîchir notamment les éléphants pygmées pareils aux autres pachydermes mais plus petits, cette espèce endémique n’existe qu’à Bornéo, puis un serpent et des singes dont les étranges proboscis qui jouent au trapèze dans les arbres.

En soirée, nous retournons à nouveau sur l’eau pour admirer de beaux oiseaux qui dorment tranquillement dans les arbres. Levés dès six heures le lendemain pour voir d’autres oiseaux dont l’aigle serpentaire et plusieurs échassiers. Après le petit déjeuner nous profitons du temps libre pour faire un petit tour dans le minuscule village entouré lui aussi de palmiers.

A midi, un gros orage éclate compromettant notre projet de trek dans la forêt car non seulement la pluie réduit considérablement notre chance de voir des animaux mais la terre se transforme en boue collante et les sangsues sont très nombreuses ! Nous nous contentons donc de terminer notre tour par une dernière ballade en bateau mais nous sommes bien récompensés lorsqu’un orang outan surgit dans les arbres et qu’un crocodile nous montre sa grosse tête nous laissant deviner son long corps d’au moins trois mètres !