Le blog de troisdeuxun

Itinéraire aux Philippines  du 1 au 21 avril 2012 

Arrivée de Bangkok par avion

1 Avril Sagada

2 Avril Banaue

3 Avril Solano

4 Avril Cebu

5 Avril Tubigon (2 jours)

7 Avril Panglao (3 jours)

10 Avril Tagbilaran (2 jours)

12 Avril Cebu

13 Avril El Nido (4 jours)

17 Avril Sabang (3 jours)

20 Avril Clark

21 Avril Départ pour Bornéo (Malaisie) à 16H30

NORD DE L'ÎLE DE LUZON

Du 31 mars au 5 avril 2012

Au cours de notre périple, nous avons rencontré d’autres voyageurs qui nous ont vivement conseillé d’aller aux Philippines, nous avons donc décidé d’intégrer cette destination à notre projet initial et nous prenons un petit vol pour arriver à Clark city.

Nous quittons de suite la ville sans intérêt et où l’insécurité est palpable, pour partir en voiture vers le nord du pays. Le temps est radieux, presque trop chaud mais nous sommes désormais habitués aux températures avoisinantes les 35°  

Des policiers armés sont présents à chaque carrefour et certains nous arrêtent prétextant un soi-disant feu grillé ou autre infraction passible d’amende, nous faisons semblant de ne pas les comprendre et leur montrons l’endroit où nous nous dirigeons puis nous repartons en leur faisant un grand sourire.

Contrairement aux autres pays d’Asie, les Philippins sont catholiques et nous les voyons sortir massivement des églises, leur bouquet d’herbes tressées à la main, dans chacun des villages que nous traversons.

Tout au long du trajet la vue est magnifique, nous observons les paysans qui labourent la terre avec l’aide de leur buffle ou qui étalent le riz déjà récolté sur les routes afin de le faire sécher. C’est amusant de voir que dans certain endroit le riz commence seulement à être semé alors que, juste un peu plus loin, il est déjà mis en sac !

Alors que la route est plutôt facile à emprunter depuis notre départ, malgré les centaines de side-cars  (appelés tricycles)  et les jeepneys ( minibus locaux fabriqués ici et très originaux), nous atteignons les routes de montagnes sinueuses et boueuses en raison des travaux de construction et des ruisseaux qui se déversent sur la chaussée et c’est avec un grand soulagement que nous atteignons le petit village de Sagada où la fraîcheur s’est installée avec la grisaille, il fait frais, quel bonheur ! Nous dinons dans un petit restaurant qui ressemble à un refuge des sports d’hiver, avec son petit feu de bois qui crépite dans un coin de la pièce, très amusant !

Les gens sont charmants et très courtois ici, on sent que la politesse est quelque chose de tout à fait naturel et c’est très appréciable.

Le ciel est dégagé ce matin ; Pancake au miel et mangues fraîches au petit déjeuner avant de reprendre la route pour atteindre les montagnes où les rizières sont cultivées en terrasse. La jungle qui envahit la montagne est dense et très verte, les paysages sont magnifiques encore une fois ! Les rizières qu’en à elles sont d’une beauté époustouflante et on reste bouche bée devant ce travail colossal des hommes à la fois pour cultiver mais également pour transporter le riz à travers les sentiers pentus des montagnes afin que la population puisse se nourrir de ces précieux grains.

Le climat est changeant avec des orages et des éclaircies qui donnent au paysage un aspect différent mais toujours aussi beau.

Hormis le riz, sont également cultivés des pastèques, du gingembre et du chou, entassés par milliers de kilos dans les camions que nous croisons sur notre route et c’est d’ailleurs une bonne soupe de chou que nous choisissons pour notre diner.

Arrivés aux rizières de Banaue, une des huitièmes merveilles du monde, nous prenons un tricycle, seul moyen, en plus des 4x4 pour emprunter les routes défoncées, pour nous rendre aux villages de Hapao , de Bangaan ainsi que celui de Batad que nous atteignons au bout de quelques heures de randonnée  pour être au cœur des rizières et voir les paysans semer le riz.

On dit que la meilleure période pour voir cet endroit est le mois de juin car le riz devenu vert couvre l’ensemble de la montagne ; Toutefois, lorsque l’eau se répand dans les petits lopins de terre où le riz vient à peine d’être planté, on peut admirer un panel de couleurs fantastique avec en arrière plan la forêt tropicale et nous sommes encore une fois bluffés par la magie des lieux.

L'ÎLE DE BOHOL

Du 06 au 13 avril 2012

Nous sommes de passage à Cebu pour prendre un transfert en bateau. Présents dès 9h pour acheter notre billet pour un départ prévu à 10h30, nous avons la mauvaise surprise d’apprendre qu’en raison des fêtes de Pâques et de la quantité impressionnante de personnes qui bougent durant ce week-end nous n’aurons pas de places avant 17 heures et il n’en reste que 4 de disponibles !

La journée d’attente est bien longue car le quartier est austère et sans intérêt. En quelques pas dans les environs, nous découvrons des logements misérables, des mendiants, des clochards et des enfants démunis couchés sur les trottoirs, l’atmosphère est triste et pesante, nous sommes donc contents de quitter cet endroit à destination de Tubigon sur la petite île tranquille de Bohol où le personnel de l'hôtel s’affère à décorer la salle à manger à l’occasion des fêtes de Pâques.

Levés tôt pour profiter à fond de la journée ensoleillée, nous découvrons une ville fantôme, nous sommes Vendredi Saint et ici c’est le jour férié du week-end, pas de commerce d’ouvert, aucun transport et aucun loueur de scooter en vue  mais comme les philippins sont très sympas et ont le sens des affaires, l’un d’entre eux nous loue son scooter personnel pour la journée.

Nous partons faire le tour de l’île, des petites maisons en béton brut sont éparpillées dans la forêt tropicale, puis nous longeons la côte en découvrant des bords de mer.

Qui dit pas de commerce dit pas d’essence non plus, heureusement qu’un habitant à la gentillesse de siphonner son réservoir d’essence pour nous dépanner !

Dans chaque village nous apercevons une foule de personnes dans les églises jusqu’au dehors et à la tombée de la nuit des cortèges de fidèles déferlent dans les rues avec un cierge à la main. La procession de chars décorés et de statues portées par les fidèles met en scène la passion du Christ. C’est très émouvant d’être témoins d’autant de croyance et de ferveur et c’est avec beaucoup de respect que nous laissons la foule nous dépasser avant de reprendre la route pour rendre le scooter à son propriétaire.

Aujourd’hui, le village reprend ses habitudes, nous prenons donc le bus pour aller découvrir les Chocolate Hills. Comme tous les bus locaux, ce dernier s’arrête à la demande pour prendre en charge les passagers mais également des colis et des sacs de riz, pas de vitres aux fenêtres mais un rideau de bois que l’on remonte pour se protéger du soleil. Le trajet dure évidemment bien plus longtemps que prévu puisque le car s’arrête parfois tous les 20 mètres ! Nous arrivons enfin à destination, les petites collines bombées qui brunissent en été et qui s’étendent jusqu’à l’horizon offrent un panorama de toute beauté.

Nous sommes désormais à Panglao, petite île paisible où de nombreux touristes mais également des philippins en long week-end de Pâques se détendent en famille sur la plage ou s’amusent à jouer au karaoké en sirotant un breuvage fabrication maison qu’on nous propose gentiment de goûter bien évidemment, mélange de vin rouge, de rhum et de coca cola, plutôt mauvais mais qui permet au plus timide de chanter à haute voix sans complexe 

Nous trouvons un bangka pour nous emmener sur les îles voisines. Départ à 5h30 car nous avons rendez-vous avec les dauphins qui nous offrent un spectacle de saut en  mer, moment magique, surtout quand un groupe vient se faufiler sous notre petite embarcation !

 L’île de Balicasag est réputée pour sa faune aquatique très diversifiée et en masque et tuba nous découvrons des poissons jamais vus jusqu’alors dont le petit poisson clown. L’île Virgin quant à elle est minuscule, depuis la plage on peut s’enfoncer un long moment dans la mer avant que l’eau turquoise nous atteigne le milieu du corps et au loin on peut voir deux arbres immergés par les eaux, les effets du réchauffement climatique sont visibles sur cette île qui diminue progressivement. Sur la terre ferme, des vendeurs étalent leurs beaux coquillages et nous proposent de longs colliers de perles de culture garanties vraies de vraies pour seulement 7 euros ou en échange de notre paire de sandales ! Une bonne affaire n’est ce pas   

Après une journée de détente à la plage, nous nous enfonçons dans les terres pour aller voir les tarsiers, ces petits animaux moitié singe moitié chauve-souris, qui chassent des insectes la nuit et se reposent le jour. Longs d’une dizaine de centimètres seulement, ils peuvent tourner leur  tête à 340°, ils bondissent de branche en branche pour attraper leurs proies, leur queue de rat servant de balancier, ces petites peluches ont de gros yeux exorbités qui leur donnent un regard plutôt effrayant, alors qu’ils sont minuscules. Steven Spielberg s’est inspiré de cet étrange animal pour créer le personnage d’E.T et il nous fait également penser aux Gremlins.      

Nous faisons une halte à la ferme des papillons où différentes espèces butinent au soleil et c’est agréable de les regarder prendre leur envol de fleur en fleur.

           Une espèce menacée dans les années à venir

Nous traversons la forêt où les arbres semblent se rejoindre pour former un tunnel, la diversité de la végétation est incroyable. Nous croisons des enfants qui jouent avec des cerfs-volants fabrication maison ou avec des pneus usagés.

La ville de Tagbilaran est bruyante et agitée, ici on trouve de grandes galeries commerçantes comme en France si ce n’est qu’on peut voir entre les boutiques de vêtements et les jouets pour enfants, une énorme vitrine de statues et objets religieux, plutôt curieux !

ÎLE DE PALAWAN

Du 14 au 21 Avril 2012

Alors que certains espèrent rejoindre le paradis dans un futur lointain, nous avons décidé d’en savourer un avant goût aujourd’hui même.

Par la vitre du bus effectuant le trajet de Puerto Princessa à El Nido, on découvre des paysages magnifiques. Cet endroit est le domaine des cocotiers qui s’étendent sur des milliers de lopins de terre. D’un côté de la route on distingue à travers la forêt la mer turquoise et les plages de sable blanc et de l’autre côté les petites maisons de béton recouvertes d’un manteau de bambou tressé et dans les jardins, des bananiers et des manguiers par centaines avec, en toile de fond, les montagnes couvertes d’une végétation luxuriante.

Arrivés à El Nido dans la soirée, ce n’est que le lendemain matin que nous découvrons la beauté du site. Nous prenons de suite une réservation pour trois jours en mer afin de visiter une partie de ce fantastique archipel de 7107 îles.

Au programme du tour : découverte de la flore aquatique très colorée abritant une riche diversité de poissons, visites de grottes dont certaines renferment des lagons, accostages sur des plages de rêve, pour les pauses pique-nique avec nos nouveaux compagnons du moment ou pour apprécier les panoramas fantastiques les pieds dans l’eau ou en grimpant sur des points de vue exceptionnels.

Nous avons tout particulièrement apprécié l’île du serpent qui n’abrite pas de reptile comme on pourrait le croire mais qui se nomme ainsi en raison de la sinueuse bande de sable blanc qui se forme à marée basse et qui relie deux îles accessibles à pieds durant un court instant.

Par la chaleur qui règne ici en ce début d’après midi, nous trouvons un moyen peu conventionnel pour nous rafraîchir sur une petite île où le sable est fin comme du sucre glace.

 Alors n’est ce pas un peu de tout cela le paradis ?

Lors de notre dernière soirée avec nos compagnons du moment à savoir Julien un jeune Français, un Américain originaire du Laos et leur chérie respective habitant Cébu, nous décidons d’aller dîner dans un restaurant Français pour leur faire goûter notre cuisine, au menu bavette à l’échalote, escalope sauce normande, pavé de bœuf sauce au poivre vert et filet mignon accompagné de pomme de terre au four et c’est avec amusement que nous avons regardé tout ce petit monde déguster avec curiosité la viande saignante et les patates cuites. Mais au moment de la mousse au chocolat les appréciations étaient unanimes !

Après trois jours épuisants  à pratiquer du masque et tuba dans les eaux cristallines de l’archipel de Bacuit, nous partons pour Sabang où l’attraction principale est la visite de la rivière souterraine. Pour éviter de nous retrouver avec les centaines de passagers dans les bangkas qui mènent aux grottes, nous empruntons le chemin de randonnée à travers la forêt où nous marchons seuls, enfin pas tout à fait, une bande de singes nous accompagnent un moment et nous croisons également des oiseaux et un jeune varan. La jungle est humide et luxuriante, les sons des oiseaux et des cigales résonnent autour de nous, c’est à la fois intriguant et reposant.

Au bout de 5 kms nous aboutissons sur la fameuse rivière souterraine. Des petites embarcations glissent sur la rivière qui traverse la grotte, en raison des difficultés d’accès, le parcours est limité à 45 minutes aller-retour, un peu court. L’obscurité est totale, seuls les faisceaux des torches des guides dévoilent les parois rocheuses habitées par des chauves-souris qui dégagent une odeur presque insoutenable et nous sommes contents de retrouver les parfums de la jungle sur notre trajet retour.

Au petit matin nous rejoignons la mangrove dans une petite barque, territoire classé parc national. Nous glissons, accompagnés du champ des oiseaux, entre les branches entrecroisées des arbres qui donnent au site une atmosphère de film d’épouvante, c’est fascinant ! Il y a quelques deux cents ans, les crocodiles vivaient ici mais en raison des difficultés à nager dans ce labyrinthe de racines, ces derniers sont partis laissant la place à de longs serpents qui se reposent dans les arbres, juste au dessus de nos têtes  

L’après-midi, nous longeons la côte jusqu’à la petite cascade où nous trempons nos pieds dans l’eau fraîche.

Retour à notre petit bungalow en bambou tressé, sans eau chaude (quasi inexistante sur Sabang et quasi inutile), où l’électricité ne fonctionne qu’entre 18 h et minuit (tout comme à El Nido). Du coup à partir de minuit et une minute nous n’avons ni lumière, ni ventilateur ce qui fait le bonheur des moustiques qui se régalent toute la nuit nous laissant des dizaines de piqûres au lever du jour  

Toutefois, lorsque nous prenons notre petit déjeuner face à la mer, nous oublions vite ce petit désagrément !

Nous passons notre dernière journée à savourer la mer chaude et transparente dans cet endroit magnifique, entouré de montagnes et de plantations de cocotiers avant de prendre notre vol pour Bornéo.

Notre impression sur Les Philippines

Nous avons adoré notre séjour dans cet archipel où les montagnes qui représentent plus d’un tiers du territoire, sont d’origine volcanique et recouvertes de forêts tropicales offrant des panoramas époustouflants.

Empruntant les très particuliers Jeepneys (bus locaux), les tricycles et les Bangkas (trimarans philippins), nous avons admiré le travail des hommes dans les rizières formant un panorama exceptionnel, ainsi que les nombreux poissons nageant dans les eaux cristallines et avons également savouré les belles plages de sable blanc mais également les grottes insolites renfermant de magnifiques lagons.

Nous avons apprécié la douceur de vivre dans les îles ou dans les montagnes alors que nous avons ressenti beaucoup d’insécurité et de misère dans les grandes villes.

Les Philippins ont plutôt un faciès de Sud Américain, portent des noms d’origine espagnole comme Lopez ou Pérez, cuisinent à l’asiatique avec le riz comme aliment de base, mais fabriquent des viennoiseries qu’ils consomment énormément, parlent couramment l’anglais, pratiquent et adorent le basket-ball, aiment également la musique et le karaoké. Ils sont joviaux et plutôt sympas et nous avons été émus de voir à quel point ces derniers sont croyants et pratiquants. Beaucoup de choses nous ont séduit dans ce pays et nous sommes tous deux unanimes sur notre conclusion, à savoir, nous reviendrons !

PHOTOS DES PHILIPPINES