Itinéraire au Cambodge du 6 au 26 décembre 2011
7 Novembre Arrivé au Vietnam
6 Décembre Phnom Penh (2 jours)
8 Décembre Seam Reap (7 jours)
15 Décembre Battambang (3 jours)
18 Décembre Kampot (2 jours)
20 Décembre Sihanoukville (5 jours)
25 Décembre Phnom Penh (2 jours)
27 Décembre Passage au Laos
Du Mercredi 7 au Vendredi 9 Décembre 2011
Nous sommes à Phnom Penh capitale du Cambodge. Ici moins de scooters et plus de voitures notamment de gros 4x4. La visite incontournable dans cette ville est assurément l’ensemble des édifices du palais royal, niché au cœur d’un splendide jardin luxuriant. La pagode d’argent quant à elle doit son nom à son sol carrelé de plus de 5000 dalles en argent pesant chacune 1kg ! Elle abrite un magnifique bouddha en cristal de baccarat ainsi qu’un bouddha en or, grandeur nature, orné de 9584 diamants (photos interdites !). Le musée national renferme la plus belle collection au monde de sculptures khmères, nous découvrons de magnifiques statues de Brahma, le créateur, Vishnou, le protecteur et Shiva, le destructeur représentant à eux trois le cycle de la vie dans la religion hindoue. Nous sommes amusés de voir tout un groupe de jeunes écolières parcourir tout le musée en prenant scrupuleusement des notes sur leur petit cahier.
Du Samedi 10 Décembre au Lundi 12 Décembre 2011
C’est à six kilomètres Siem Reap que se trouve la huitième merveille du monde à savoir les temples d’Angkor que nous prenons le temps de visiter en vélo car le site est immense ! Nous sommes absolument fascinés par la beauté de ces monuments de pierres grises dont la plupart symbolisent le mont Meru, montagne mythique considérée comme l’axe du monde et la maison des dieux dans la religion hindoue. Au fil de notre visite nous constatons l’évolution des constructions, chacun des rois ayant essayé de surpasser son prédécesseur, ce qui donne un ensemble grandiose ! Le monument le plus spectaculaire parmi les dizaines de temples du site est sans nul doute Angkor Vat, immense cité considérée comme le plus vaste édifice religieux du monde, nous sommes cependant tombés sous le charme de Bayon, un temple comptant 54 tours ornées de 216 visages au sourire énigmatique et le temple de Ta Prohm où les arbres et les pierres ne font qu’un, fascinante progression de la nature qui reprend ses droits.
Le soir du samedi, alors que nous mangeons tranquillement au restaurant de l’hôtel, un serveur vient nous dire « Come on and see, the moon have a problem », nous sortons donc voir ce qu’il en est et découvrons avec émerveillement l’éclipse totale de lune qui progresse sous nos yeux, instant magique !
Nous avons apprécié notre rencontre avec Chea Chheng un célèbre poète cambodgien, maîtrisant parfaitement la langue française, amoureux fou de l’histoire des temples d’Angkor dont voici un des poèmes :
Soir sur Angkor
Le ciel se mordore et s’irise
Au sommet du mont Suméru
L’astre s’immobilise
Eclabousse Angkor de lumière
Vieille cité historique
Angkor, son génie et sa langue sculptée dans le grés
Pays de l’or
Dont la gloire a franchi les siècles
Cité de pierre pérenne
Plus belle encore sous l’empire du soir
Les étrangers se pressent
Pour admirer sa magnificence
Chef-d’œuvre de finesse
Et de force guerrière affermissant l’Etat
Angkor a sanctifié cette terre, des origines jusqu’à la fin du Millénaire
Que nous fêtons ici ce soir
Maintenant prions tous ensemble
Invoquons tous les anges et les divinités
Qu’ils viennent exaucer nos vœux de bonheur et de prospérité
Pour notre auguste Roi, le noble Souverain-Montagne
Longue vie à notre Roi
Que notre Seigneur bien aimé
Que les hommes et les déités
Préservent notre patrimoine à jamais
Mercredi 13 Décembre 2011
Nous prenons un tuc-tuc aujourd’hui pour nous rendre à une soixantaine de kilomètres de Siem Reap où nous avons rendez-vous avec l’insolite. Enfoui au cœur de la forêt se trouve Beng Mealea, vaste temple d’autrefois, détruit par la végétation envahissante. Même si le site a été dégagé de la jungle qui l’étouffait, les arbres demeurent les seigneurs en ce lieu. Leurs racines s’étendent le long des pierres comme les tentacules d'une pieuvre, ayant eu raison des murs effondrés dont les débris jonchent le sol par centaines.
C’est ici qu’on été tournées en 2004 certaines scènes du film « Deux frères » de Jean-Jacques Annaud et on peut imaginer sans effort voir des deux tigres, vedettes du film, surgir des buissons envahissant les vestiges d’un royaume du passé.
Il y a des jours où vous me manquez tant
Toi mon fils, ma chair
Mes sœurs et frères de sang
Mes sœurs et frères de cœur
J’ai emporté vos visages dans mes bagages
Mais vos sourires et vos voix me manquent
Recevez ces petits bouts de vie
Comme une toile que je tisse entre vous et moi
Pour que le lien qui nous uni
Ne soit jamais rompu
Jeudi 15 Décembre 2011
Arrivés à Battambang nous empruntons les vélos de l’hôtel pour nous enfoncer dans les villages où la rencontre avec le quotidien des habitants nous fascine toujours autant.
Les habitations sont plus que sommaires même si quelques ornements de buissons feuillus et de balcons fleuris viennent parfois égayer les abords des maisons de bois et de paille.
Après des kilomètres parcourus sous une chaleur de plomb, nous atteignons la petite parcelle de voie ferrée où le bambou-train, attraction pour les touristes mais également moyen de transport des locaux, nous emmène à travers la campagne. Nous sommes cahotés sur ce « radeau sur rail » dans un bruit assourdissant comme deux gros sacs de riz, mais c’est plutôt amusant !
Retour à l’hôtel à fond les pédales car nous devons être à l’heure pour le spectacle « rouge », émouvant ballet associant danse et acrobatie, effectué par de jeunes cambodgiens passionnés. Le thème de la guerre et de ses douloureuses séquelles est abordé au travers d’une chorégraphie à la fois tonique et gracieuse, un véritable moment d’émotion !
C’est une association française dont l’un des partenaires est la ville de Torcy, tout près de chez nous en France, qui aide les jeunes défavorisés à échapper au quotidien par le biais d’activités artistiques (peinture, théâtre, cirque).
Puis, en sortant du spectacle, nous allons dîner chez Patrice, un français exerçant son art culinaire depuis quelques années au Cambodge, la saveur des plats dans notre assiette dégage autant de charme que le nom de « pomme d’amour » donné à l’enseigne de cet établissement où la passion et le talent ne font qu’un.
Vendredi 16 Décembre 2011
Bien assis sur notre scoot , sans pédaler cette fois, nous retournons vers d’autres villages où des dizaines de « hello » et de sourires nous attendent . C’est la mise en sac du riz et les paysans sont débordés. Sur les bords des routes on peut également voir sécher des cacahuètes, des galettes de riz ainsi que des fines tranches de bananes que vous retrouverez peut-être sur votre table dans quelques semaines, qui sait !
Nous rentrons en longeant le lac par la route de terre et sommes bien contents de pouvoir prendre une bonne douche en rentrant pour nous débarrasser de toute la poussière que nous avons ramenée avec nous.
Samedi 17 Décembre 2011
Journée bus, la distance à parcourir n’est pas bien longue mais en voyant l’état du car on comprend très vite qu’on mettra beaucoup de temps ! La climatisation fait un bruit terrible et au dessus de nos têtes l’eau s’écoule par des fuites autour des bouches de ventilation, à chaque virage nous prenons la douche ! Impossible de se reposer à cause de la musique cambodgienne qui passe en boucle à fond dans les enceintes qui grésillent. Avec les arrêts dans tous les villages c’est en tout 12 heures que nous mettrons pour parcourir les 450 kms jusqu’à Kampot, un vrai supplice !
Dimanche 18 et Lundi 19 Décembre 2011
C’est à Kampot que l’on trouve les meilleures plantations de poivre du pays. Rasées par les Khmers rouges au profit de rizières, les cultures de poivre sont relancées depuis seulement quelques années et il parait que c’est le meilleur poivre du monde, nous l’avons effectivement trouvé excellent même si les cuistots en abusent un peu trop par ici ! En ce moment c’est la récolte du poivre vert et en avril-mai ce sera le poivre noir.
Nous parcourons les routes de terre en traversant la campagne où les paysans coupent les dernières pousses de riz et des villages où les enfants jouent dans le peu d’eau qu’il reste dans les marres.
Puis nous nous rapprochons du bord de mer et des marais salins qui sont pour le moment remplis d’eau, il faudra attendre février pour commencer à récupérer le sel laissé par la mer.
Nous vous souhaitons une bonne et heureuse année 2012 !
Nous avons décidé de prendre quelques jours de vacances au bord de la mer pour terminer l’année et notre séjour au Cambodge. C’est à Sihanoukville que nous avons posé nos bagages, le temps est magnifique et nous apprécions la baignade et les longues marches sur le sable blanc, malheureusement les abords sont mal entretenus, quel dommage de ne pas valoriser des endroits fabuleux comme celui-ci !
Pas vraiment d’ambiance de Noël qui n’est pas fêté au Cambodge et les retrouvailles avec la famille sur Skype nous donne la nostalgie de cette période si joyeuse et on échangerait bien une belle journée de soleil contre quelques instants avec les proches, une coupe de champagne et un morceau de bûche de Noël !
Notre impression sur le Cambodge
Des similitudes avec le Vietnam, maisons de village sur pilotis, rizières et forêts tropicales mais le relief du Cambodge est beaucoup plus plat. Ici on mange avec une fourchette (on avait presque oublié !), héritage de la colonisation française mais la monnaie principale est le dollar. La population est très souriante malgré la vie difficile. Nous avons constaté, plus qu’ailleurs, un écart considérable entre les villageois et les citadins conduisant souvent de gros 4x4 flambants neufs. Les séquelles de la guerre sont encore visibles aujourd’hui et nous avons été marqués par le grand nombre d’hommes en fauteuil, victimes des mines antipersonnel. Beaucoup d’organisations humanitaires sont installées ici pour venir en aide aux plus démunis.
Les temples d’Angkor, grande fierté nationale (on les retrouve dessinés sur le drapeau du pays, la bière nationale et les cigarettes…), absolument fabuleux avec leur couleur argentée tranchant avec le vert du paysage environnant et le temple Beng Mealea enfoui dans la jungle resteront gravés dans notre mémoire mais nous avons également apprécié nos ballades au cœur des villages.