NUKU HIVA ARCHIPEL DES MARQUISES
Du 17 au 25 avril 2013
Nous prenons l’avion en ce 17 avril à 19 heures et nous arrivons le même jour à 4h du matin en
ayant parcouru 4600 kms, nous vivons donc deux dix sept avril 2013, plutôt cool non ? Nous sommes à
présent en Polynésie Française, à Papeete capitale de Tahiti.
Nous sommes contraints de réduire notre séjour car le pass inter îles n’est valable que pour une
période de vingt huit jours , nous décidons donc à regret de faire l’impasse sur l’archipel des Tuamotu et
privilégions les Marquises et l’archipel de la Société. En attendant notre départ, nous faisons un petit tour sur le marché local où une grande diversité de poissons, de fruits, de fleurs ainsi
que de beaux objets artisanaux sont proposés à la vente.
Puis nous visitons le musée de la perle où la procédure d’insémination des huitres est parfaitement
expliquée : trois ans l’élevage avant la maturité de l’huitre et l’insémination, deux ans d’attente avant la récolte des perles dont 50 % seront exploitables et seulement 7 % bien
rondes ; L’huitre ayant donné une belle qualité de nacre sera fécondée encore une à deux fois avant qu’on ne la rejette définitivement en mer au terme de ses bons et loyaux
services .
Derrière un splendide rideau de perles on découvre une petite exposition de couronnes, bible, bijoux, sacs à main en nacre ou même bikini orné de perles et dans la boutique de merveilleux bijoux attendent leurs futurs propriétaires.
Nous décollons pour l’archipel des Marquises situé à 1500 kms de Tahiti qui regroupe douze îles dont seulement six sont habitées. Nous arrivons à Nuku Hiva avec le soleil et empruntons la route de montagne qui descend en une petite heure à la capitale. Tout au long de notre trajet nous découvrons des paysages prodigieux : volcans anciens en habits de velours émeraude, canyons et points de vue plongeants sur la mer, tout est d’une beauté sans pareil !
Le village de Taiohae, étendu sur toute la baie, abrite presque la totalité de la population de l’île à savoir deux milles habitants. Nous arrivons en pleine répétition de danse du Haka exécutée par de jeunes garçons ; Nous regardons avec intérêt cette danse guerrière, rythmée par les tambours, qui perpétue les rites ancestraux.
Avant de nous rendre sur le port où les marins nettoient les poissons fraichement
pêchés ; Au bord du quai, une dizaine de gros requins attendent les déchets de poissons en tournoyant dans l’eau avec vigueur, très impressionnant .
Nous assistons à la messe en ce beau dimanche matin où la population très pratiquante se rend en masse et chante avec beaucoup de ferveur.
Puis nous flânons dans la petite bourgade où les habitants, nous accueillent avec beaucoup de
gentillesse, Didier ne se fait pas prier lorsqu’on lui propose une petite partie de pétanque, le sport local .
Aujourd’hui, nous partons à la découverte de l’île avec Jocelyne car ici, sans guide, c’est
quasiment impossible de se déplacer . Michel, un copain de route nous accompagne également.
Dans la vallée fertile de Taipivai , des arbres et des fleurs par milliers couvrent le territoire.
Notre accompagnatrice nous emmène sur différents sites archéologiques où trônent encore de beaux tikis, des gravures taillées dans les rochers sont encore très nettes.
Les paepaes (aire sacrée traditionnelle) étaient autrefois construites près d’un grand banian. Dans divers
endroits de l’île on a retrouvé des ossements humains, provenant certainement des sacrifices, dans les creux de cet arbre géant .
Des maisons traditionnelles ont été ici reconstituées à l’occasion du dernier festival des arts des Marquises en 2011, ce dernier à lieu tous les quatre ans, alternativement sur les trois îles les plus peuplées de l’archipel, il a pour but de perpétuer la culture marquisienne et polynésienne à travers des spectacles de chants, de danses et bien d’autres initiatives.
Nous prenons le temps de sillonner la côte nord où sont situés les villages de Hatiheu, Aakapa et la splendide baie d'Anaho, dominée par les spectaculaires aiguilles basaltiques du col d’Aakapa.
Aujourd’hui nous partons seuls en randonnée vers la cascade Hakaui, (la troisième plus haute du monde avec ses 350 mètres de haut) non pas pour voir cette dernière qui est totalement asséchée en cette période de l’année mais pour profiter du spectacle offert par les magnifiques falaises qui l’entourent.
En chemin nous croisons des chevaux sauvages très nombreux sur l’île. Ici, les villageois peuvent
chasser les chèvres mais aussi les cochons et les bœufs sauvages qui vivent en grande quantité dans les montagnes, il n’y a qu’à se servir .
La fin de notre sentier, difficilement praticable en raison de l’absence totale d’indication, débouche sur une vue époustouflante, la mer d’un bleu vif, épouse les contours dentelés des vertes montagnes dans cette univers paisible et majestueux.
Dernière soirée chez Rose où nous dégustons un délicieux thon sauce vanille et un
gâteau coco- ananas .
HIVA OA ARCHIPEL DES MARQUISES
Du 26 au 30 avril 2013
Embarquement pour Hiva Oa où Jean nous attend avec des colliers de jolies fleurs
odorantes . Il nous emmène dans son petit village d’Atuona situé au coeur d’une vallée encaissée dans la
montagne qui s’étend jusqu’à la mer.
A peine posé nos bagages, nous nous rendons au cimetière communal où sont enterrés deux illustres personnages à savoir le peintre Paul Gauguin et Jacques Brel dont les merveilleuses chansons font partie de mon répertoire favori.
Les sépultures des deux hommes sont à l’image de ces derniers, simples et sans extravagance, c’est avec beaucoup d’émotion cependant que nous nous recueillons sur la tombe de ces artistes hors du commun.
Visite du petit musée Gauguin où sont exposées des dizaines de copies des œuvres de ce peintre à la vie tourmentée. A l’instar de Brel, ce dernier a fui la métropole pour trouver aux Marquises la paix et la sérénité.
Sa demeure, a été reconstruite à sa place d’origine et dans le puits attenant (disparu durant de longues années et retrouvé à la suite de fouilles) plusieurs objets personnels ont été retrouvés et sont désormais exposés au musée.
Nous découvrons lors de l’exposition Jacques Brel, également proposée au public, que le chanteur rendait de nombreux services de fret à la population avec son petit avion « Jojo » qui, abandonné durant de longues années aux abords de l’aéroport de Tahiti, a été rapatrié et restauré par des techniciens bénévoles de la société Dassault venus spécialement aux Marquises, ce dernier est à présent protégé dans un hangar.
Nous grimpons vers les falaises de Caldera en traversant la végétation luxuriante. Des centaines de manguiers et de citronniers tapissent les collines, nous cueillons quelques petits citrons verts pour aromatiser notre eau, il fait chaud et humide et la montée semble interminable, mais la vue est magnifique.
Dans la baie de Hanaiapa, on s’affère à tailler les noix de coco et à les faire sécher au soleil pour en extraire totalement l’eau et ainsi la transformer en coprah qui partira sur le prochain bateau pour l’usine d’extraction d’huile de Tahiti.
Chacun des habitants du village met un point d’honneur à entretenir un beau jardin paysager, arbustes et fleurs sont ici plantés avec beaucoup de soin.
Nous arrivons sur la plage réputée pour son rocher Fatu Tue (tête de nègre) perdu dans l’océan pacifique.
Aujourd’hui Jean nous emmène faire le tour de l’île. Nous commençons par une petite visite au Tiki
souriant qui semble très heureux de vivre au milieu de la jungle .
Deux heures trente de piste longeant les falaises jusque la baie de Hanapaoa, nous offrant encore
de splendides points de vue .
Pique-nique sur la belle plage de Puamau avec vue sur la mer mais aussi les magnifiques montagnes environnantes.
Jean est passionné d’archéologie, sur le site de Lipona, le plus beau des Marquises voire de Polynésie, il nous présente les statues de pierre habitant ce sanctuaire religieux (meae) enfoui dans la verdure ; Cinq tikis monumentaux dont le tiki couché, une sculpture représentant une femme en train d’accoucher, bouche démesurée et yeux écarquillés qui symbolise la fécondité ou encore le tiki Manuiotaa dont la tête a été sectionnée et remise en place par les archéologues ainsi que le tiki Takaii, le plus grand de Polynésie mesurant deux mètres soixante sept et taillé dans le keetu (pierre volcanique rouge).
Nous nous enfonçons dans la forêt où nous découvrons une statue gisant sur le sol et couverte de
mousse, il s’agirait d’un tiki représentant une femme la main posée sur la bouche. Le site appartenant à une personne privée, les recherches et le classement sont difficiles et un grand nombre de
tikis sont certainement encore enfouis dans la jungle avec tous leurs secrets .
Avant de rentrer, nous passons par le village où les pêcheurs nettoient leurs prises avant
une petite grillade, nous ne sommes pas vraiment habitués à manger ce genre de poissons .