BORA BORA
Du 1er au 5 mai 2013
On appelle Bora Bora la perle du Pacifique. De l’avion, on aperçoit l’île et son lagon, avec ses dégradés de
turquoise et de saphir ainsi que son chapelet d’îlots bordés de sable blanc faisant de ce site un véritable petit joyau .
L’aéroport étant situé sur un des îlots, nous prenons un bateau pour rejoindre l’île principale et nous installer dans notre nouveau petit nid.
En parcourant en vélo, la trentaine de kilomètres qui fait le tour de l’île depuis Vaitape la
capitale, on se rend vite compte que l’idée d’un Bora Bora surfait est totalement fausse, les hôtels de luxe se trouvant sur les îlots, l’île est tout à fait modeste et tranquille, nous
rencontrons les locaux qui profitent du week-end du 1er mai pour se baigner et pique-niquer en famille dans une ambiance décontractée .
Petite pause au musée de la marine où un particulier confectionne et expose des modèles réduits de bateaux célèbres comme celui du capitaine Cook ou encore le Bounty qui font partie de l’histoire maritime polynésienne.
Nous longeons la mer, des dégradés de bleus tranchent avec les verts chatoyants des cocotiers.
Journée découverte en bateau avec une première pause au milieu des eaux translucides du jardin
de corail rempli de beaux poissons. Dans le parc aquatique naturel, nous approchons des requins à pointe noire très impressionnants .
L’émotion ça creuse ! Nous déjeunons sur un motu désert, au menu espadon grillé, salade
tahitienne, pain coco, fruits variés et nos assiettes sont de jolies feuilles posées sur un petit plateau tressé en feuilles de coco, bon appétit .
Sur un autre site de plongée, des dizaines de raies pastenagues dansent un ballet incessant autour
de nous, en quête d’un morceau de poisson. Ces dernières, peu sauvages, viennent frotter leur corps lisse et soyeux sur chacun d’entre nous, drôle d’effet . Nous savourons ces instants magiques en compagnie de ces gracieuses créatures sous marines
.
Randonnée sur les hauteurs de l’île ; Il a plu énormément la nuit dernière et le chemin est
très boueux, nos sandales sont bientôt transformées en de gros paquets de terre collante et chacun de nos pas est lourd et pénible mais arrivés au sommet le panorama à 360° est
magnifique .
Une seconde petite balade nous conduit sur les hauteurs de Matira où un autre point de vue superbe nous attend.
Aujourd’hui nous naviguons seuls à bord de nos petits canoës direction le lagon et toutes les
merveilles qu’il abrite. Dans l’eau, Didier rencontre deux grosses murènes et une étoile de mer énorme avec de multiples branches, on nous expliquera qu’il s’agit d’une taraméa qui mange le
corail et dont les piqûres sont dangereuses pour l’homme .
Pique nique sur la plage déserte avant de contourner les îlots voisins en quelques coups de pagaye.
La vue de l’île au loin, avec le mont Otemanu dont le sommet à 727 mètres se perd dans les nuages, est splendide. Dans l’eau transparente nous croisons encore quelques raies qui glissent sous
notre embarcation .
Aujourd’hui Dimanche, les habitants se rendent aux urnes pour les élections
territoriales. Dans la rue, on croise de nombreux véhicules arborant le drapeau orange pour les partisans du lien avec la métropole et les bleu et blanc pour les indépendantistes, tout cela dans
une atmosphère très détendue car ici le soleil est également dans le cœur des hommes .
MAUPITI
Du 5 au 7 mai 2013
Nous continuons notre visite des îles de l’archipel de la société en prenant un vol pour Maupiti
petite île à quinze minutes de vol de Bora Bora, notre plus court voyage en avion .
Le tour de l’île ne fait qu’une dizaines de kilomètres, c’est donc à pieds que nous déambulons sur la route principale pour nous imprégner un peu de l’atmosphère paisible de ce petit bout de terre sauvage au milieu du lagon. La fraîcheur s’installant en cette fin de journée, les parents promènent leurs bambins et la rue s’anime.
Ce matin nous grimpons sur une des collines pour admirer un superbe nouveau panorama.
Puis nous prenons un plaisir tout particulier à traverser le lagon à pieds pour rejoindre l’îlot
d’en face. Ce passage dans l’eau translucide qui nous arrive à la taille est délectable, nous sommes ici dans la plus grande piscine naturelle du monde, chauffée à 27° s’il vous
plait .
Nous flânons sur la sublime plage du motu où seuls les cocotiers semblent avoir trouvé refuge, au loin on aperçoit Maupiti d’un côté et de l’autre les gros rouleaux que forment les vagues sur l’océan pacifique.
Quelques petits requins à pointe noire viennent tourbillonner dans l’eau transparente toute proche de la rive.
Dernière randonnée avant de quitter cette île magnifique, le ciel couvert ce matin s’éclaircit enfin nous permettant ainsi d’admirer le fabuleux panorama à 360° sur les vertes collines, la petite ville en contrebas et l’immense lagon.
Fascinés par cette beauté presque irréelle, nous avons ici l’impression qu’un peintre fantôme s’affère à mélanger les bleus sur une palette géante.
RAIATÉA
Du 8 au 10 mai 2013
Arrivée à Raiatea, notre troisième île ; Le temps est exécrable mais nous effectuons tout de même une petite balade sur la colline ; Des bovins indifférents à la beauté du paysage broutent nonchalamment l’herbe fraîche.
En redescendant en fin de journée à Uturoa, la capitale administrative des îles sous le vent, nous
longeons le port animé où un spectacle de danses traditionnelles est donné à l’occasion du salon nautique .
Aujourd’hui, sortie en bateau vers Tahaa, l’île d’en face, au jardin de corail où on se laisse dériver par le fort courant dans un chenal sous marin bordé de « patates » par centaines couvertes de coraux et de poissons multicolores, nous n’avons jamais rien vu de pareil et l’extase est au rendez-vous.
De retour sur notre embarcation, des rafales de vent accompagnées d’une forte pluie nous trempe
jusqu’aux os, nous enfilons prestement de longs cirés jaunes de pêcheurs bretons en riant de cette situation car qui aurait cru que nous aurions froid en Polynésie .
Après un délicieux déjeuner composé entres autres de thon sauce vanille et de manioc, notre guide
ouvre un petit baluchon dans lequel sont précieusement stockées les longues gousses de vanille couleur ébène récoltées ces derniers jours et dégageant un parfum qui embaume toute la
pièce .
On nous explique que la floraison arrive entre juillet et
octobre, on féconde alors manuellement la fleur (contact des pollinies avec le stigmate) à l’aide d’un cure-dent, cela nécessite un certain savoir faire et une bonne vue ! Il faut ensuite
attendre neuf mois pour récolter les gousses de vanilles qui auront grossi et séché directement sur le plan, cette culture est donc un travail de patience .
Passage dans la vanilleraie où plusieurs hectares de pieds de vanille, l’or noir de Polynésie, sont entretenus avec soin. Des copeaux de bois sont déposés aux pieds des plans pour conserver l’humidité et chaque jour on cueille les gousses noircies par la chaleur avant de les empaqueter direction les cuisines du monde entier.
Nous poursuivons notre excursion de l’île avec un 4x4 qui s’enfonce dans la vallée luxuriante et fertile mais aussi dans la boue pour rejoindre un joli point de vue que nous pouvons apprécier car le temps s’est dégagé un peu.
Aujourd’hui nous visitons Raiatea en voiture, l’île est étendue sur 90 kilomètres. Nous longeons les parois striées de Puohine où de nombreuses cascades coulent sur les versants abrupts des montagnes.
Visite du site archéologique de Taputapuatea très bien restauré. Cet ensemble cérémoniel fut le centre de l’hégémonie politique de la lignée des grands chefs de ‘Opoa, qui influa sur la vie politique et religieuse de l’ensemble de la Polynésie. L’esplanade de dalles de corail s’ouvre sur la passe sacrée de Te Ava Mo’a, qu’empruntaient jadis les grandes pirogues pour venir en ce lieu de rassemblement.
Nous terminons par une petite promenade dans le jardin botanique qui renferme de nombreuses espèces d’arbres et de fleurs qu’on laisse ici pousser de façon un peu anarchique.
HUAHINE
Du 11 au 14 mai 2013
Huahine petit bout de terre de 75 km², se compose de deux îles volcaniques ; Selon la légende, le demi
dieu Hiro aurait fendu l’île en deux avec sa pirogue .
Nous marchons vers le Fare pote’e Nui, site archéologique considéré jadis comme un vrai palais présenté aux dieux. Il est aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les descendants des ma’ohi comme pour les étrangers en quête de sensation différente.
A deux pas du site, un petit sentier nous conduit sur les hauteurs du Mont Oua Tapu où l’on peut découvrir un autre Marae avec une vue splendide sur la mer.
Sur notre route on aperçoit l’école du village, des rangées de coco qui sèchent au soleil, des
vendeurs de poissons et même un gentil glacier qui nous propose quelques rafraîchissements .
Nous arrivons au village de Maeva, sur le lac salé on distingue les maisons de pêcheurs sur
pilotis. Les pièges à poissons des ancêtres sont toujours utilisés grâce à une technique infaillible : poussés par la marée, les poissons s’engouffrent dans le piège posé en forme
d’entonnoir, avant d’être emprisonnés dans une trappe en bois .
Aujourd’hui nous avons décidé de louer un petit bateau pour contourner les deux îles, nous longeons les petites collines habillées d’une luxuriante végétation
avant d’accoster sur une petite plage de sable fin pour un déjeuner en tête à tête car le petit
îlot semble totalement désert .
MOORÉA TAHITI
Du 15 au 21 mai 2013
Nous terminons notre voyage sur les îles de la société par l’île de Mooréa, juste en face de Tahiti.
Vers une heure du matin les coqs de l’île se mettent à chanter en cœur et ce jusqu’au lever du
jour . On nous raconte alors la légende du demi-dieu Pai qui sauva l’île en jetant sa lance magique à travers les
montagnes, réveillant tous les coqs de l’île qui se mirent à chanter en pleine nuit induisant ainsi en erreur les voleurs qui crurent que le jour se levait déjà et s’enfuirent. Depuis lors, les
coqs chantent toute la nuit perpétuant leur statut de gardiens de l’île
.
Nous grimpons jusqu’au belvédère qui offre une jolie vue sur les baies de Cook et d’Opunohu.
Puis nous passons par le jardin agricole où pamplemousses, ananas et autres fruits
attendent d’être cueillis ; Mooréa est le principal centre de plantation d’ananas en Polynésie, ces derniers
sont juteux et très sucrés, nous en faisons donc une cure avec grand plaisir .
C’est en scooter que nous faisons le tour de l’île aujourd’hui, nous découvrons des endroits splendides où le vert et le bleu composent un duo magique qui nous émerveille à nouveau.
Petit passage à la distillerie de fleurs de tiaré. Cette dernière, emblème national de la Polynésie, dégage un puissant parfum de jasmin et ici on en extrait l’essence en faisant tremper les fleurs dans l’acétone durant six heures environs, ce concentré pur sera vendu à prix d’or aux grands parfumeurs ou encore macéré dans de l’huile raffinée de coco pour en fabriquer le Monoï une huile de soin pour la peau et les cheveux.
Le sentier des trois cocotiers serpente dans la montagne à travers une forêt très dense où nous découvrons de nouvelles plantes et des arbres pour le moins inattendus avant d'atteindre un superbe point de vue.
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Enfin nous terminons notre journée déjà bien remplie par un spectacle de danses polynésiennes tout
à fait charmant, les filles se déhanchent tandis que les hommes nous impressionnent avec leur célèbre haka mais également des danses du feu .
Nous rentrons à Tahiti où Denis, notre bienfaiteur du moment nous retrouve à
l’aéroport .
Pour la petite histoire : alors que nous
discutions avec une adorable personne répondant au prénom de Nathalie (ceci explique cela ) sur l’île de Maupiti,
nous lui demandons si elle connait un bon hébergement sur Papetee pour notre retour, n’étant pas vraiment du coin, elle téléphone à son ami Denis, logeant sur place pour lui poser la question et
spontanément ce dernier nous invite dans son bel appartement pour le week-end. Notre tour du monde c’est aussi une grande et belle aventure humaine !
Accompagnés par notre « guide local », altruiste et captivant, nous découvrons la presque île. Des bords de mer aux prairies verdoyantes nous rappelant la Normandie;
Du beau jardin d’eau au spot de surf Teahupoo de renommée mondiale, nous terminerons notre circuit
à la marina en prenant un verre de l’amitié au milieu des beaux bateaux .
Notre impression sur la Polynésie française
Nous n’avons passé que vingt huit jours (durée maximale et bien trop courte du pass inter île) sur les îles des deux archipels des Marquises et de la Société.
Nous avons été fascinés par la beauté sauvage et la pureté originelle des îles de Nuku Hiva et Hiva Hoa aux Marquises où la population vit encore hors du temps, en harmonie totale avec une nature extraordinaire et généreuse.
Notre passage sur l’incontournable Bora Bora nous a également ravis, son lagon est d’une beauté inégalable et la rencontre avec les requins et les raies pastenagues a été une expérience inoubliable. Nous sommes également tombés amoureux de la petite île de Maupiti qui recèle des trésors naturels.
Les habitants des îles sont aimables et vivent au ralenti, chaleur oblige ! Nous
nous sommes régalés en mangeant le fameux poisson cru, le thon sauce vanille ainsi que les fruits délicieux qui
poussent à foison sur les îles mais nous avons été surpris de constater que beaucoup de polynésiens présentaient
des problèmes de surcharge pondérale alors que les îles débordent d'aliments très sains ; On nous a expliqué que les gens buvaient beaucoup de boissons sucrées et mangeaient à l’américaine ce qui
pose un vrai problème de santé publique aujourd’hui. Les vahinés sont donc un peu moins sexy qu’autrefois mais elles n’ont certainement pas perdu le rythme et l’amour de la
danse .
Cette découverte des îles nous a enchanté même si nous avons explosé notre budget
prévisionnel notre grand regret est de ne pas y avoir consacré assez de temps mais cela nous donne aussi un
bon prétexte pour y revenir !